Expédition 2005
L'édition de 2005 réalisera ce qui n'a pas été effectué
en 2004
.
Le projet initial a été renvoyé à mars/avril 2006 parce que quelques membres de l'expédition ont déclaré forfait à la derniére minute, et qu'il y a eu deux défections à peine arrivé à Katmandou.
A Katmandou, nous avons organisé un cours sur l’utilisation de tous les instruments médico-scientifiques, pour les cinq médecins locaux qui se sont mis à notre disposition pour participer au projet. Deux autres médecins, l'un allemand et l’autre anglais, sont venus à notre base, l'Hotel
Tibet . Ils nous ont offert leur aide pur l’étape suivante du projet. Un autre group de médecins népalais nous a accordé du temps pour une nouvelle étape du projet Tilicho qui concernera le District de Dolpo.
Nous avons eu néanmoins du travail à temps plein. Tous les kits des réactifs d-ROMs de Diacron pour les analyses ont été utilisés, ainsi que les provisions de carte de l' électrocardiographe et les flacons du gel de l’échographe : trouver des personnes à soigner, au Népal n’est pas un problème, hélas! Finalement nous avons épuisé notre stock, et nous avons été obligés à nous orienter vers un grossiste de Katmandou, très coopératif. Il nous a vendu toutes les choses dont nous avions besoin, à des tarifs très avantageux.
Un groupe de 19 touristes occidentaux qui se rendait sur l’Everest, a accepté de se prêter à l’ ‘‘expérience’’ du Fitoginko de la Solgar (Ginkgo biloba ) pour la prévention de l' AMS
(Acute Mountain Sickness), même si on l’utilise depuis 12 ans. Il se sont soumis à des analyses du sang avant et pendant leur expédition du champ de base à l’Everest. Les résultats, plus que satisfaisants, ne font que confirmer ce qu’on a déjà relevé sur d'autres groupes durant les années précédentes. Mais l’étude avance…
Nous avons été amenés à visiter la Clinique des Réfugiés Tibétains du Swayambhunath (près du ‘‘Temple des Songes’’), réalisée en novembre 1998 par l'United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) et l' American
Himalayan Foundation, à l’intérieur du Centre d’Accueil des Réfugiés du Tibet, crée par la Communauté Européenne, la même année. Tous les tibétains qui fuient le Tibet occupé arrivent ici. Il font étape pour se reposer et se soigner, après un parcours épulsant, en hiver, sans chaussures ni vêtements adaptés. Malheureusement la frontière ne peut être traversée qu'en empruntant un fleuve gelé pendant la période hivernale, quand les conditions climatiques difficiles réduisent les mouvements des patrouilles militaires chinoises. Cette année, le fleuve a gelée tardivement. Les réfugiés ont commencé à arriver en nombre, seulement fin septembre. Leur nombre va croissant jusqu'au mois de mars. Ils arrivent gelés, épuisés, affamés, avec des pathologies médicales de tous types. Il n'est pas rare de devoir amputer, conséquence des lésions dues au froid. Nous avons ravitaillé la clinique en médicaments et matériel médical. Lors de notre prochaine visite, nous apporterons un aide médicale supplémentaire. Parallèlement nous essayons d'emmener en Italie deux garçonnes et une fille, Kunchok, Dorjee et Sonam, pour les soigner des centres spécialisés (brûlures graves et chirurgie orthopédique), .
À la demande du Directeur Général de la Yeti
Airlines et avec son précieux soutien, nous nous sommes rendus dans le District de Dolpo, le plus pauvre du Népal, loin des régions touristiques, mais comptant parmi les régions les plus belles et les plus reculées du Népal. Pour arriver à Dunai, le chef-lieu du District, il faut prendre duex
vols à partir de Katmandou. Le premier mène à Nepalgunj (où il règne un climat chaud et excessivement humide). Le vol suivant, dans un petit avion, va jusqu'à Juphal. Il faut ensuite poursuivre à pied, dorénavant le seul moyen de déplacement, pour atteindre le merveilleux Dolpo (le film "Himalaya" a été turné entièrement dans cette région). Le Dolpo est divisé en Bas et Haut Dolpo. Dunai se trouve dans Bas Dolpo, à trois heures de chemin de Juphal, dans une zone contrôlée par les autorités gouvernementales. Tout le Haut Dolpo se trouve pratiquement sous le control maoïste. Le but de notre expédition et les précieux amis dans le lieu (la très gentille famille Upadhaya et le guide ChandraShahi, trés disponible et qui sai tout!), nous ont permis d'avoir un maximum de collaboration de la part de tous.
Rien ni personne n’a mis notre sécurité en danger. C'est la confirmation, après beaucoup d’années de visite au Népal, que la sécurité des touristes est un impératif pur tous.
Nous avons visité beaucoup de villages dans le Bas Dolpo. Dans la majorité des cas, les habitants n’ont jamais vu de touristes ! Ce que nous avons constaté, sur le plan médico-social, est au-delà de tout ce que nous pouvions imaginer de pire. C'est pourquoi nous avons accédé à la demande du Directeur Général de la Yeti
Airlines, celle d'opérer également, à partir de mars 2006, dans le District du Dolpo. Pendant notre première visite, nous avons rencontré beaucoup de chefs de village enthousiasmés par notre programme d’aides médicale et humanitariste. Nous avons établi des priorités avec eux, les enseignants des écoles locales et le Chef du District. L'encouragement à l’utilisation de cuillère et des précautions simples mais efficaces pour la sécurité des enfants (les brûlures dues aux liquides bouillants sont très fréquentes), sont les points d'un programme élémentaire d'hygiène personale. Nous leur avons suggéré de se fournir en médicaments auprès de notre ami le grossiste du Katmandou, qui recevra les commandes par fax (les communications par satellite fonctionnent!), sans aucuns frais supplémentaires, au contraire, puisqu'il fera un rabais de 16% sur le prix de gros. Il remettra la commande à la Yeti
Airlines, qui a accepté, àl notre demande, de transporter le médicaments gratuitement. Actuellement les habitants du Dolpo paient le médicaments 400 à 500% plus cher que le prix au détail a Katmandou. Cette différence s'explique par les dépenses de transport e la récompense donnée a celui qui se rend à Katmandou pour faire les achats !
Nous avons également en projet, des posters efficaces, de style népalais, avec dessins et textes en népalais et en anglais, pour éviter que les enfants ne respirent la fumée dan les cuisines, pour prévenir des brûlures par liquides bouillants, pour favoriser l’hygiène personnelle et l’usage de cuillère à la place des mains, ou moins dans les lieux où il n’est pas possible de se les laver avec du savon et de l’eau propre.
Un film documentaire relatera les travaux de l’expédition, et un livre de photographies sera réalisé.
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